
C’est ici !
poésies & arts dans les monts d’Arrée / du 18 au 22 avril 2019
Librairie À la lettre thé
Présentation d’Arabat par Caroline Cranskens et Élodie Claeys
Manufacture des tabacs
Avant la soirée, dehors-dedans…
Lectures de Tarik Hamdan – en arabe par l’auteur et en français par Jean-Pascal Dubost–, Maël Guesdon et Valérie Rouzeau
Performance FIB_R par le duo Forages (Gladys Brégeon et Vincent Goudard)
Balade poétique sur la crête des monts d’Arrée en compagnie de Frédérique de Carvalho, guidée par Ernest Géerec
Portes ouvertes de l’atelier typographique des éditions isabelle sauvage
Lecture de Lou Raoul dans le jardin
Désastres
Cela fait bien longtemps que la poésie a quitté « les provinces les plus fleuries » (Baudelaire). Aujourd’hui, elle dit aussi les désastres, les murs absurdes, les frontières, les guerres… Guerres et conflits ne sont pas de simples manifestations innées ou la rançon d’une quelconque essence humaine. Faisons le pari d’une poésie qui nomme l’écrasement des humanités et la sauvagerie des volontés de puissance et qui distingue les humbles de ceux qui se jugent comme supérieurs.
Fragments
La poésie, composée de fragments, bribes d’une vision ou d’une chose qui a été cassée ou divisée, se tourne vers un réel où chacun est un « je » devenu parcellaire, côtoyant un « autre » lui-même. Et incite au doute sur un individu maître de tous ses gestes, commandant à sa volonté et à ses pensées, faites d’un seul tenant. Si la poésie favorise l’ère du soupçon, ce n’est guère au profit d’une perte de sens ; chaque instant, ombre ou reflet, chaque fragment est soumis à une nécessité : rendre compte d’un aperçu d’humanité.
Médiathèque Les Ailes du temps
Vernissage de l’exposition « Corps-mémoires », Claire Cuenot et Agnès Dubart
Galerie des Moyens du bord
Lancement du festival, projection d’une vidéo de Julie Aybes et des premières images de la résidence de Caroline Cranskens et Élodie Claeys et lectures et/ou performances de Marie de Quatrebarbes, Anne Malaprade et Anne Kawala
Sur la crête des monts d’Armée
Balade poétique en compagnie de Brigitte Mouchel, guidée par Gilbert Cloarec
Café-restaurant Roc’h Trédudon
Lecture de Caroline Cranskens
Lecture de textes extraits d’Un lieu à soi de Virginia Woolf par Sophie Hoarau
Lecture de Claire Le Cam
Lecture de Maryvonne Coat, accompagnée en impro à la harpe par Isabelle Olivier
Lecture d’extraits de Les Guérillères de Monique Wittig par Sophie Hoarau…
et le public !
Café-librairie L’Autre Rive
Présentation et discussion avec les deux maisons d’édition invitées : Lanskine et Collodion, avec Catherine Tourné, Claire Cuenot et François Poulain
Lecture performance d’Anne Kawala
Présentation de l’œuvre d’Angela Duval par l’association Mignoned Anjela :
lecture en breton et en français de poèmes par la comédienne Marion Gwenn et projection des illustrations que Christelle Le Guen a réalisées pour les poèmes d’Anjela Duval
Apéro musical avec Jo Van Bouwel, harpe et chant
À table… avec un rouge-gorge en invité surprise…
… et en cuisine !
Lecture de Marie de Quatrebarbes
Lecture d’Anne Malaprade
Lecture de Claire Le Cam, accompagnée en impro à la harpe par Isabelle Olivier
Concert solo d’Isabelle Olivier
Forêt de Huelgoat
Balade dessinée en compagnie d’Agnès Dubart, guidée par Philippe Moreau
Forêt piégée
Irruptions poétiques mises en scène par Séverine Valomet
Ancienne Poste
Exposition des créations des élèves de 4e du collège des monts d’Arrée (gravures, journaux, vidéos…), issues de la résidence de Caroline Cranskens et Élodie Claeys
Collège des monts d’Arrée
Les élèves de 4e du collège présentent leurs créations (gravures, journaux, vidéos…), issues de la résidence de Caroline Cranskens et Élodie Claeys
Parasols… ou parapluies ?
Et un dîner de clôture !
Mémoires
Comment pourrions-nous savoir ce que nous sommes sans mémoire ? Entre souvenir et oubli, la mémoire ne soutient-elle pas le passé dans le présent, ne permet-elle pas à la conscience d’émerger et à l’imagination de se déployer ? Sans passé, les projets ne sont-ils pas impossibles ? Et quid de la mémoire d’un territoire ? Le patrimoine, pourtant vivant, n’est-il pas trop souvent ramené sur les seules traditions. Et si en fait, la mémoire était notre modernité ?
Elles s’entêtent
Et si notre mémoire était aussi cela, un pont presque oublié entre l’hier et l’aujourd’hui : en mai 1974, la revue Les Temps modernes publiait un numéro spécial, « Les femmes s’entêtent… perturbation ma sœur ». Dans l’introduction, Simone de Beauvoir écrivait : « La lutte antisexiste […] s’attaque en chacun de nous à ce qui est le plus intime […]. Elle conteste jusqu’à nos désirs, jusqu’aux formes de notre plaisir. Ne reculons pas devant cette contestation ; par-delà le déchirement qu’elle provoquera peut-être en nous, elle détruira certaines de nos entraves, elle nous ouvrira à de nouvelles vérités. » Est-ce si loin ?
Galerie des Moyens du bord
Restitution du projet participatif de mail-art initié par l’association Travesías
Lancement du festival et projection des vidéos de Violaine Guillerm, Jean Yves Cousseau, Gabriela Golder, Élodie Claeys et Caroline Cranskens
Sur la crête des monts d’Arrée
Balade poétique en compagnie de Gwenaëlle Rébillard
Café-restaurant Roc’h Trédudon
Lecture de Stabat Mater Furiosa de Jean-Pierre Siméon par Sophie Hoarau
Un temps repas mitonné par Soazig…
Lectures de Et qui hante de et par Brigitte Mouchel
Lecture de Inventaire, un souffle de et par Julien Simon, avec Sandrine Jacquemont
La forêt piégée
Brigades poétiques mises en scène par Séverine Valomet
… en noir et blanc
… et en couleurs
Café-librairie L’Autre Rive
Présentation des maisons d’édition Les Venterniers, avec Élise Bétremieux,
et Les Hauts-Fonds, avec Alain Le Saux
Lectures de Fatima Rodriguez et Paol Keineg
Lectures de…
Gwenaëlle Rébillard, Un poème normalement ça parle d’amour…
Caroline Cranskens, Le trou derrière la tête…
Violaine Guillerm (et son basson), Note étrangère…
et Jean-Pascal Dubost, Fantasqueries
Ex Nihilo, duo improvisé théâtre et musique, par Corinne Frimas et Guillaume Roy
Forêt de Huelgoat
Balade poétique en compagnie Jean-Pascal Dubost
… et aussi :
Alain Rebours sous barnum
Une pause à L’Autre Rive
et un autoportrait
Territoire(s)
Tout d’abord parce que notre festival s’ancre dans les monts d’Arrée : ce «gaste pays» que les chevaliers de la Table ronde auraient traversé. C’est-à-dire un espace abandonné et aride, comme une périphérie que nous voulons réenchanter de tous les possible(s) poétiques. Territoires, ce sont aussi toutes les étendues dont chacun se réserve l’usage, et cela même à son insu. Entendons-le largement : les territoires comme ceux de classes, de genres, de couleurs de peau… comme des traits sociaux ou culturels qu’on peut soulever ou choisir… comme autant de possible(s).
Exil(s)
Être hors de son pays, de son milieu, de sa culture ou même de son espace vital… émigration, bannissement, et même déportation… les mots disent la violence de l’obligation à abandonner et à perdre. Ces exils sont nécessité et détresse – ils sont alors des impossible(s). Mais ils peuvent être aussi un choix à s’élire ailleurs qu’en ses territoires destinés, à s’engager sur des chemins de traverse des possible(s).
Mouvement(s)
Un territoire quel qu’il soit est un lieu de conflits, individuels ou collectifs, car il est aussi le lieu d’autres champs qui s’entrecroisent pour former une identité, fermée ou ouverte. Et si on voulait choisir le mouvement ? Garder l’espoir d’un déplacement ? Bousculer les normes qui assignent ? Alors les mouvements seraient essentiels, comme autant de luttes à entreprendre, autant de possible(s) – po(é)sibles – à ouvrir perpétuellement.